Bonjour,
Fin septembre a eu lieu la biennale Agora, qui présente non seulement les grands projets de l’agglomération mais aussi débat de thèmes d’urbanisme. Cette année: « Patrimoine, Héritage/Hérésies » était particulièrement bien ciblée sur le paradoxe du label UNESCO de Bordeaux: comment à la fois ne pas détruire le patrimoine particulièrement riche de la ville tout en lui permettant de ne pas se figer en ville musée mais inadaptée à la croissance de la population.
En raison de sa richesse, nous avons fragmenté ce message par grand secteur de projet.
1/ Mériadeck soulève la question. Le chantier de la Cité Municipale a démarré mais des associations souhaitent le bloquer car celui-ci rompt avec trois principes fondateurs du quartier classé UNESCO lui aussi: la dalle qui sépare les voitures des piétons, son garde corps et le plan en croix (dont la Croix du mail qui a été démolie). Au regard des maquettes des projets finalistes exposées nous constatons que les contraintes étaient fortes dans ce projet, tous les concepts sont proches:
Pourtant le lauréat Paul Andreu, associé à Richez est au final assez intéressant: il inclut l’espace public autour de l’immeuble, qui mixe quartier ancien (partie basse) et moderne (partie haute), il reprend le premier plan guide avorté du quartier (seule la barre du Château d’Eau et la Poste centrale en sont issus), mais aussi la terrasse du bâtiment BNP voisin, il ménage une transition vers le Mériadeck moderne.
Il est dommage cependant que la tour Cub2 (rue Jean Fleuret) et la Cité Municipale retenue coupe définitivement l’axe Anatole France en 2 (il allait de la place Rodesse à Gambetta avant). Et surtout, l’idée de Flint de rabaisser la terrasse de l’esplanade Charles de Gaulle au niveau rue (côté Bonnier et rue du Château d’Eau par la suppression du tunnel sur le tram) semble fortement remis en cause. Il aurait permis à ce quartier quoique patrimoine classé de revivre le soir.
