BordAvenir: le blog des projets urbains de Bordeaux

Ce site/blog personnel qui fête ses 10 ans a pour but de vous informer de l’ensemble des grands projets urbains et des chantiers en cours sur l’agglomération Bordelaise et au-delà.

D’un simple site sur Google, bordavenir.fr devenu blog sous WordPress vous remercie pour votre fidélité. Ce site nous tenons-le à rappeler est libre, indépendant de tout média, parti politique et entreprise, et ne donne que des informations officielles sur les projets, déjà rendues publiques. Pour les avis, ils n’engagent que son auteur, dans la mesure du possible sur le contenu des projets (forcément liés aux choix politiques des élus). Nous souhaitons simplement présenter une synthèse des projets en cours, optimiste, réaliste mais tournée vers l’avenir, sans renier le passé. Le monde change, Bordeaux aussi, et forcément avec recul certaines estimations sont ajustées. Mais nous sommes heureux d’être toujours là et comptons continuer encore. Merci aussi à nos soutiens, matériels, technique, pour les photos envoyées depuis les chantiers aussi, sans quoi ce blog ne serait pas ce qu’il est.

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2025, l’année de Canopia qui monte en puissance!

Bonne année 2025!

Nous terminons 2024 avec quelques grands aboutissements, le plus important étant bien sur la fin du chantier et la mise en service du pont Simone Veil depuis Juillet. Ce pont a pris beaucoup de retard, a connu un changement de prestataire et des surcoûts mais met fin à une longue série noire de chantiers à problèmes. 2024 a aussi vu le lancement d’études sur un potentiel métro (projet en pratique peu soutenu par les élus) mais aussi sur un ajustement nécessaire pour le dimensionnement de la Gare St Jean, sous-dimensionnée au départ et logiquement déjà saturée (au lieu de 2030). 2025 sera surtout l’année de l’immense chantier de Canopia (la fameuse rue Bordelaise) que nous allons présenter ensuite.

Sur la ville, nous reviendrons au fil de l’année sur les rares chantiers qui se poursuivent, le journal Sud-Ouest propose un dossier par quartier qui permet de voir ce qui avance ou pas. Sur Euratlantique qui nous intéresse ici, la place du Belvédère rive droite est ouverte, les premiers habitants installés, la trémie de la Benauge enfin en chantier. Bègles-Garonne la dernière ZAC avance lentement et a son équipe en charge du projet. Le contraste avec Bordeaux juste en face est saisissant.

La Zac la plus intéressante et active reste néanmoins Belcier, qui reste hélas durement touché par une conjonction de 3 facteurs: retournement du contexte économique (crise de l’immobilier, du coût de la construction, des matériaux) sévère, contexte politique: élus peu favorables aux grands projets urbains et aux constructions, et juridique: recours de riverains de plus en plus compliqués à gérer pouvant retarder voire bloquer des projets essentiels (Amédée Sud). Face à cela plusieurs chantiers (pas majeurs) sont en suspens, les permis de construire validés ne sont pas exécutés. D’autres ont failli tomber aux oubliettes et seront sauvés

Mais à quel prix: Lumi, chantier maudit lui aussi qui envisageait face au fleuve un immeuble phare, lumineux, transparent, suite à un conflit entre le constructeur et Clairsienne va se faire, mais revu au rabais: les fondations de grands balcons face au fleuve pour des bureaux vont devenir de petits appartements étudiants. C’est mieux que rien, mais pourquoi aussi rue Carle Vernet ne pas avoir essayé un effort architectural, plus que de petites fenêtres sombres face au Min, au lieu de balcons filants?

Ces comparatifs avant/après sur Lumi font mal aux yeux, surtout le côté rue Carle Vernet. Les coûts de la construction ont augmenté de 30% certes et les logements étudiants sauvent le projet en lieu et place d’appartements de standing (nécessaires mais trop chers et se vendant mal), Mais fallait-il faire une façade hideuse, austère comme sur le campus face au fleuve? Pourtant en comparaison Bordovita en rive droite a su créer des façades intéressantes, quel manque de goût et d’ambition.

Autre ilot, la piscine de Paludate, projet magnifique de Miko Studio, revu une première fois au rabais, nous regrettons que les ventes des appartements de standing de Cap Garonne deviennent eux aussi de simples logements étudiants dans une barre assez massive. Même si la réalisation de la piscine (et de terrains de Paddle sur sont toit) sont une très bonne nouvelle pour le quartier. La morale: ne jamais attendre pour lancer un chantier si le vent est porteur. Heureusement les secteurs du Belvédère et de Brienne sont bien avancés avant d’avoir revu les projets suivants au rabais

Les ilots au PC évolutif (Tebio), de bureaux Astérie et quelques programmes plus modestes sont en attente de contexte plus porteur, le secteur Armagnac Sud avance assez bien. Les 2 macro-lots près des voies sont décalés, notamment avec la possible gare routière près du pont de la Palombe, ce secteur est désormais ouvert vers Carle Vernet par un passage au-dessus du ruisseau de l’Ars.

La tour Silva en bois touche à sa fin et l’hôtel du Tri Postal va ouvrir en 2025.

Il y a cependant des abandons: le campus très design de Valode et Pistre pour la société OnePoint, et surtout l’ilot de la Plage (secteur rue Guyart), car au final la boite de nuit a coulé depuis le Covid, le patron aurait du la vendre ou lancer son projet dès 2015, il a trop attendu et au final abandonne son idée, ce qui fait que le projet immobilier sera à revoir totalement à notre grand regret. A priori le triangle rue Guyart et des Terres de Bordes sera rasé jusqu’au quais pour y faire une place et passer un bus express, mais pour quand?

Amédée-centre touche aux derniers ilots, tandis que sur le nord quelques projets pourraient évoluer (l’hôtel Jost fonctionne si bien que des bureaux prévus pourraient devenir au final son extension), espérons des emprises prévues pour agrandir la gare si besoin. 2 ilots aussi sont annoncés sur Amédée Sud, projet hélas bloqué par les riverains. Ces 2 ilots en bord de voie ne devraient pas poser de soucis, pour financer ensuite en bout de voies les bureaux nécessaires pour la SNCF. Mais nous regrettons toujours le maintien de 2 barres ICF et de leur dénivelé devant de la rue Amédée… Espérons un revirement ici, faire du neuf en plus ouvrirait le parc sur le quarter ancien.

Surtout malgré les complaintes des riverains, la place des Citernes et son hôtel fonctionnent bien, et attirent même des voisins de Belcier grâce au récent pont de la Palombe.

Cependant nous sommes ravis de voir que le plus beau et ambitieux des projets sur Bordeaux secteur avant-gare avance à grands pas, la rue Bordelaise, Canopia! En effet ce projet est vraiment très prometteur, il reconstruit la ville sur la ville, et va faire monter en gamme un secteur décrépi du centre-ville. Surtout il est visionnaire car comme Haussmann en son temps avec le Cours Alsace-Lorraine, les architectes ont commencé la percée du Cours st Jean, qui va donc connecter sur 500m de long pout 20 de large la gare au parc Descas, positionné sur l’ancien demi-échangeur du pont st Jean, en cours de démolition (la sortie du pont rest déportée sous le pont TGV et le pont Veil va le délester en parallèle).

Canopia date de 2017, avec une sacrée surprise lors de sa présentation au Mapic, porté sur fonds privés par le promoteur Apsys, fort heureusement au contrat solidement ficelé par le visionnaire ancien directeur de l’OIN, le projet se fera. Il est même depuis bien avancé: essentiel des prêts de financements acceptés (tour de force dans le context actuel), élus décroissants mis au pas qui au final ont même permis de « verdir » le projet (dommage pour les 300 places de parking en moins, qui à terme seraient restées utiles près de la gare, même pour des vélos)… Où en est-on?

Les démolitions ont commencé rue de Cazaubon et des Résiniers, retardées par d’habituels problèmes de squats dans ce secteur, heureusement évacués depuis. Entre Janvier et avril 2025, le groupe Avenir-Déconstruction pourra enfin finir les travaux (rue de Saget tout a disparu pou presque).

Une originalité du chantier est le recours à TMH spécialisé en conservation du patrimoine. Les belles façades historiques, notamment 6 immeubles sur le quai de Paludate on été démontées pierre par pierre avec les éléments patrimoniaux, et seront réincorporées sur site mais le long de la voie nouvelle (le futur Cours St Jean). Cette phase a été longue mais touche à sa fin. Dommage que ce concept n’ai pas été utilisé pour les ilots Vinci et du Comptoir du Jazz en leur temps…

Bordeaux-Demolition-services de son côté se charge de désaimanter l’INSSEE pour démolir cet immeuble d’ici l’été. En face l’ancienne supérette Carrefour Market et l’immeuble pont (pastiche des façades de pierre) ne sont plus, ce qui permet enfin d’entre-apercevoir le fleuve depuis ce secteur.

L’ex-hôtel Ibis va rapidement tomber pour compléter la perspective de la voie nouvelle. Cela va vite avancer ensuite rue de Saget, les façades déjà démontées et les immeubles curés vont permettre de tout raser. Enfin viendront les derniers ilots secteur rue Domercq et de Tauzia d’ici Avril.

Ci-dessous le planning indicatif des démolitions et des façades conservées ou non. Notons que suite aux travaux de déconstruction, un immense parking va se creuser sous l’INSSEE, l’ex-Carrefour Market et son parking (dont les accès se feront quai de Paludate). Puis viendra la phase unique de construction de tout le quartier, coordonné par un seul architecte urbaniste https://www.edouardfrancois.com/projects/bordeaux-saint-jean.

En parallèle l’aménagement des berges a avancé, le plan de circulation presque définitif (pas très ergonomique) des accès au pont st Jean est en service. Il y a aussi la promenade des berges qui est presque finie jusqu’à la rue de la Seiglière (et face au pont Veil). Canopia inclura des commerces, des logements, des hôtels et 5 root-tops. Sous le pont st Jean, il y aura un équipement majeur avec des toits-terrasses pour animer le quartier. Cela reprend un peu le concept assez réussi de la Promenade Ste Catherine, un peu plus végétalisé. Nous aurions souhaité que l’arrière gare sur Belcier et le reste de la rue Domercq connaisse une telle amélioration.

Canopia est un modèle de ce qu’il faut faire: ambition mais intégration locale (par la pierre blonde), mixité des usages, densification modérée sur des anciens parkings et chais délabrés. Le plan initial envisage une livraison en 2027, croisons les doigts que tout avance vite cette fois!

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La gare Saint Jean déjà saturée, pourquoi Bordeaux refuse-t-elle de voir en grand?

Bonjour,

Bordeaux a su mener de grands chantiers, souvent avec retard et malgré les obstacles, les 2 plus considérables restent ses nouveaux ponts: 3 mois après son ouverture le pont Simone Veil semble prendre ses marques, tandis que son pendant en aval du fleuve le pont Chaban Delmas a célébré en grande pompe sa millème levée!

Mais Bordeaux souffre d’un mal chronique, qui s’est largement empiré depuis 5/10 ans, le manque d’anticipation et d’ambition de la part de nos élus. En effet, revevons sur un article posté en octobre 2012 sur l’extension de la gare Saint Jean sur Belcier.

Lancé dès 2006, les travaux ont commencé par la rénovation de son parvis historique, suite à la démolitions des barres de la cité Saint Jean voisine début 2000. Raser la barre devant la gare et son pavillon bas permettrait de créer un immeuble plus monumental en dégradé, avec des bureaux et commerces de qualité en RDC.

En avant-gare, la partie ancienne de la gare a ensuite connu de nombreux chantiers pour anticiper la hausse du trafic pour 2030. Le plus réussi est la restauration de l’immense halle de 200m de long , qui a englouti un budget de 40 M€.

Mais quel est problème en 2024? Les chiffres au rabais de 2030 sont déjà dépasséss en 2024, la LGV vers Paris est une réussite dont le succès ne se dément pas. Malgré les tentatives d’incursions d’élus décroissants contre le projet, heureusement, les LGV vers Toulouse et l’Espagne sont sur de bons rails pour les premiers travaux au nord de Toulouse et au Sud de Bordeaux, sans parler des projets de RER métropolitains. Cela va donc accentuer la saturation de la gare et de son parvis.

En arrière de gare, au départ sur Belcier un simple pavillon faisait office de sortie du souterrain rue des Terres de Bordes. Surtout le hall 3 côté Belcier est sous-utilisé, pourtant fonctionnel et agréable, le projet initial a commis l’erreur majeure de ne pas prolonger les 3 souterrains existants en totalité sous les voies pour sortir vers 3 accès sur la rue des Terres de Bordes. La gare a donc des accès nord saturés et insuffisants au sud. Au bout de ce hall 3 sur une parcelle en triangle, en allant vers le fleuve, l’accès n’a pas été ouvert comme initialement prévu.

Pourtant en 1987, tandis que le métro devait se faire, les sous sols ont été creusés ainsi que les parkings. La logique pour l’arrivée de la LGV partielle Paris-Tours en 1993 permettait des accès directs vers les quais de la gare, une fluidité des circulations, surtout ils ont lancé un chantier majeur avec des moyens ambitieux, Il est dommage qu’en cet âge d’or où faire de gros projets n’entrainait pas des recours constants que Chaban n’ait pas élargi la rue Domercq devant la gare vers le pont du Guit puis la rue Amédée en accès direct vers les boulevards, ce qui nous vaut les constant embouteillages actuels…

Quelle est la cause de ce mauvais calcul en 2006? Le quartier des barres Saint Jean est rasé, sauf hélas la barre privée peu esthéthique face au parvis. Un urbaniste dira alors (Bruno Fortier), qu’une occasion de faire un projet qualitatif majeur a été ratée ici, en effet, ce foncier accueille des logements en partie sociaux sans grande ambition urbanistique ni architecturale (la tour Saint Jean est en plus abandonnée). En parallèle l’agence BLP lance le projet de parvis avec l’arrivée du tram ligne C… Les fameux lampadaires en forme de brosse-à-dents datent de cette époque.

Pour le tram, il y a un sous-dimensionnement et 3 gros soucis: les rames courtes initiales de 4 voitures sont saturées rapidement (il faudra donc les rallonger de même que les quais rapidement), ensuite les caténaires devant la gare (tandis que certaines banlieues comme Mérignac ont l’APS) qui défigurent la vue. Enfin aucune anticipation de bon sens lors du positionnement du tram pour par exemple envisager plusieurs lignes sur ce parvis. la ligne de Bus Express G va arriver devant la gare par le Cours de la Marne, mais pas dans son axe principal.

Pour mieux calibrer les projets, Alain Juppé a ensuite lancé l’OIN Bordeaux Euratlantique et les ZAC pour éviter de reproduire ce pêché originel, mais le mal est fait. Vers 2010, les riverains et élus sont frileux pour élargir le parvis sur la rue des Terres de Bordes (et donc démolir des ilots en ruine comme sur la rue Guyart ou la rue Morin). Un contre-cycle économique fait trainer aussi les projets de l’OIN qui en partie brade les quais de Paludate et positionne des bureaux sur la rue Armagnac, au lieu d’un contact direct devant la gare de Belcier…

Pourtant avec le temps, le foncier se libère, de vieux ilots de hangars en ruine disparaissent (cela prendra du retard pour celui de la rue Guyart, le projet est retardé par un contexte économique complexe). Du coup pourquoi ne pas avoir anticipé de l’espace pour un tram ou un bus le long de cette rue vers les quais? Canopia (La rue Bordelaise) est heureusement le projet (privé) qui va réaliser la percée piétonne et commerciale vers la Garonne, qui relance donc l’avant-gare mal anticipé et en actuellement en déclin, mais côté projet public rien de sérieux n’a été proposé sur l’angle rue des Terres de Bordes et rue Guyart…

Quel est l’état des lieux en 2024? La gare historique a une magnifique halle mais les quais sont saturés et inaccessibles (en raison de portiques de sécurité qui empirent la fluidité des flux de passagers). Ensuite les 2 souterrains sud sont inutilisés car en cul-de-sac, du coup le nord est saturé. Pire le parvis devant la gare avec son toit a très mal vieilli, il serait déjà nécessaire de le supprimer/remplacer. Les vélos, trotinettes et autres modes doux envahissent de manière anarchique le devant de la gare. Les parkings côté ville ne sont pas sûrs et trop petits, la dépose de taxis et des bus est bloquée derrière les ponts du Guit et du tram C (auquel la ligne D a été ajoutée sans voie dédiée après les Quinconces).

Le quartier Amédée nord qui attend son aménagement est coupé de la gare par un local vélo sur pilotis particulièremet mal localisé. Les jardins et le secteur du pont en U sont  en friche. Pour le hall de Belcier il est peu utilisé, les voitures stationnent anarchiquement rue des Terres de Bordes faute de vrai lieu de dépose minute. Aucun vrai transport ne passe sur cette rue pour le moment, pourtant proche du pont St jean.

Du coup face au constat une concertation dont les dés semblent pipés a été lancée:https://www.participation-grande-gare-de-bordeaux.fr/, si l’idée d’injecter 100 M€ semble opportune, le souci est que les annonces vont à l’opposé de ce qui doit se faire en priorité. Le tout aussi souffre d’un archarnement des élus écologistes pour rendre impossible la circulation en voiture vers la gare. En effet, dévier/ fermer les accès des grands axes directs (rue st Vincent de Paul) pour sauver 3 arbres (photos avant/après ci-dessous), s’obstiner à végétaliser un parvis encombré qui manque de surface, et surtout ne pas vouloir anticiper le potentiel métro (qui se fera si un basculement se fait en 2026 aux élections), va accoucher d’une souris et le projet sera à revoir dans 10 ans… Cet article de SudOuest montre de grosses erreurs: planter un square pour bloquer l’accès vers Amédée Nord et ses voies directes vers la gare par exemple est une ineptie.

Pourtant au départ pour la LGV vers Paris en 2017, JM. Duthilleul et l’AREP voyaient très grand, avec une immense double-halle en hauteur sur les voies non couvertes de Belcier, puis une descente en pente vers la Garonne (en rasant l’ilot Guyart et de la rue Cabanac). Ces projets ont filtré dans les cahiers de la concertation de la gare en 2012/17, et lors d’expositions sur Bordeaux en 2008/2010.

Le projet a connu 4 variantes, car faire un parking enterré avec la nappe phréatique pas loin aurait été complexe et coûteux. Mais même sans aller au bout, une partie de ce projet s’il avait été fait aurait été parfait. Le balcon a vite disparu mais la version 3 du projet pourrait devenir le futur de la halle qui connecte la gare Belcier à la halle ancienne par un système de passerelles. Ci-dessous les plans en coupe, en vue arrière avec à gauche la gare historique.

Le principal vrai souci est évidemment le manque de volonté politique des collectvitiés locales d’alors qui ont refusé d’investir sérieusement dans le projet. Du coup la dernière version a accouché du Hall 3, correct en soi, mais au parking très mal intégré et peu esthétique, financé par Vinci en pratique. Seul point positif le projet laisse la possibilité de phase 2 sur les voies non couvertes. Quelques travaux ont permis un mini-parvis sur Belcier, une percée sous le pont du Guit, et 2 autres parkings, mais étonnamment il n’y a pas eu de gare routière anticipée non plus.

Les modifications du pont du Guit et la création du pont de la Palombe au-dessus des voies ferrées ont permis de meilleurs d’accès ainsi que le doublement de la rue d’Armagnac par la voie nouvelle (rue des Gamins). Mais le souci est que ces voies sont trop limitées ensuite pour rejoindre les quais (abandon de la voie directe du Jardin de l’Ars du VIP, idem pour le tram ou le bus qui aurait permis par exemple de prolonger le tram D depuis carle Vernet vers le pont Veil).

Mais pourquoi tant d’inquiétude de notre part? Parce que le projet à minima envisagé par les mêmes équipes en 2017 et qui a en partie échoué ne répond pas aux besoins: il refuse de refaire des quais adaptés, surtout de prolonger les souterrains et hormis rendre continu le passage longitudinal le long du quai 1 en sous-sol, les 3 autres souterrains seraient des cul-de-sac. Ancune rampe en pente douce comme celle du hall 3 (pourtant très astucieuse) ne semble envisagée, et surtout ancune anticiption sur le potentiel arrêt de métro, possible sur le site du parking st Jean existant déjà creusé et connecté aux souterrains.

Ensuite leur projet envisage une passerelle au-dessus des voies au nord, la halle est classée et cela changerait la perspective, sans parler du non sens car le sud pour le coup n’a aucune desserte correcte des voies. La passerelle doublerait le pont du Guit et le souterrain continu au lieu de doubler ce franchissement vers le parvis Domercq de la gare plus spatieux et de libérer le parvis Louis Armand des bus et des taxis.Le projet de double halle abandonnée couvrait toutes les voies de Belcier en hauteur et alors cette passerelle avait du sens, mais ici quel intérêt (en plus monter les escalators avec des valises, poussettes, fauteils est complexe, descendre dans les souterrains a plus de sens).

 

Notre seul lot de consolation sera ENFIN une gare routière sous le pont de la Palombe, qui peut-être serait un futur hall 4 à terme? Sur le papier le dessin rend bien mais ne suffira pas, notamment sans élargir la rue Domercq dans sa section étroite devant le pont du Guit. Le carrefour du pont du Guit pose souci, celui du pont de la Palombe reste assez étroit, alors que passer par le secteur Belcier pour gagner la gare faciliterait la circulation automobile, indispensable et pourtant délibérément oubliée.

 

Il reste aussi plusieurs points oubliés que nous avons schématisés ci-dessous, réalisables entre-temps avant d’avoir un budget pour plus. Espérons une bonne gestion des fonds cette fois, qui répondent aux demandes des voyageurs, comme le prévoit la future gare bis de Toulouse Matabiau avec un design ambitieux, digne de grande capitale européenne. Toulouse a une gare ancienne (Matabiau) plus petite, mais pourtant de vrais souterrains, ils ont couvert en partie le Canal du Midi pour faire un parvis décent et surtout on mis les moyens en deign et logistique pour leur arrière de gare couplée à la gare routière en vue de l’arrivée de leur LGV directe vers Bordeaux-Paris en 3H.

Bordeaux reste un noeud ferroviaire majeur dans le sudouest de la France vers Toulouse et l’Espagne avec ses 17 voies (plus que Lyon la Part-Dieu avec 12 voies)… tout en ayant la plus grande verrière d’Europe (nombre de gares hélas ont été détruites par les guerres et l’urbanisme des 30 glorieuses).  Mais manque de grand boulevard d’accès vers la gare et de vrai parvis sur Belcier comme initialement prévu.

La base est de prolonger les 2 autres souterrains en totalité, de déplacer les 2 arrêts de Tram sur le parvis Domercq, de convertir le parking souterrain existant en station de métro avec sa rampe d’accès en pente pour permettre de cheminer en pente vers les souterrains devant de la gare (accès sécurisé) et enfin de percer le passage vers Amédée nord sous le pont du Guit (en démolissant les ilots du XXe siècle et les préfabriqués collés au pont tout en restaurant les immeubles de pierre anciens). Il serait pertinent d’exploiter la rue des Ateliers est en pente près du pont de la Palombe et permet de descendre et remonter vers le quartier Amédée haut. Et la rue des Ateliers pourrait se prlonger le long des voies vers Amédée Sud pour ensuite un accès plus direct sur les boulevards par la rue d’Aubéprie ou en couvrant les voies de train.

Nous souhaitons que soient ressortis et publiés les plans initiaux de la double halle AREP-Duthilleul, et que le projet de grande gare sur Bordeaux n’en ait pas que le nom mais réponde aux besoins réels des passagers et habitants de la métropole. La bonne nouvelle reste la performance de la gare, qui va logiquement au-delà des espérances initiales!

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