BordAvenir: le blog des projets urbains de Bordeaux

Ce site/blog personnel qui fête ses 10 ans a pour but de vous informer de l’ensemble des grands projets urbains et des chantiers en cours sur l’agglomération Bordelaise et au-delà.

D’un simple site sur Google, bordavenir.fr devenu blog sous WordPress vous remercie pour votre fidélité. Ce site nous tenons-le à rappeler est libre, indépendant de tout média, parti politique et entreprise, et ne donne que des informations officielles sur les projets, déjà rendues publiques. Pour les avis, ils n’engagent que son auteur, dans la mesure du possible sur le contenu des projets (forcément liés aux choix politiques des élus). Nous souhaitons simplement présenter une synthèse des projets en cours, optimiste, réaliste mais tournée vers l’avenir, sans renier le passé. Le monde change, Bordeaux aussi, et forcément avec recul certaines estimations sont ajustées. Mais nous sommes heureux d’être toujours là et comptons continuer encore. Merci aussi à nos soutiens, matériels, technique, pour les photos envoyées depuis les chantiers aussi, sans quoi ce blog ne serait pas ce qu’il est.

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La gare Saint Jean déjà saturée, pourquoi Bordeaux refuse-t-elle de voir en grand?

Bonjour,

Bordeaux a su mener de grands chantiers, souvent avec retard et malgré les obstacles, les 2 plus considérables restent ses nouveaux ponts: 3 mois après son ouverture le pont Simone Veil semble prendre ses marques, tandis que son pendant en aval du fleuve le pont Chaban Delmas a célébré en grande pompe sa millème levée!

Mais Bordeaux souffre d’un mal chronique, qui s’est largement empiré depuis 5/10 ans, le manque d’anticipation et d’ambition de la part de nos élus. En effet, revevons sur un article posté en octobre 2012 sur l’extension de la gare Saint Jean sur Belcier.

Lancé dès 2006, les travaux ont commencé par la rénovation de son parvis historique, suite à la démolitions des barres de la cité Saint Jean voisine début 2000. Raser la barre devant la gare et son pavillon bas permettrait de créer un immeuble plus monumental en dégradé, avec des bureaux et commerces de qualité en RDC.

En avant-gare, la partie ancienne de la gare a ensuite connu de nombreux chantiers pour anticiper la hausse du trafic pour 2030. Le plus réussi est la restauration de l’immense halle de 200m de long , qui a englouti un budget de 40 M€.

Mais quel est problème en 2024? Les chiffres au rabais de 2030 sont déjà dépasséss en 2024, la LGV vers Paris est une réussite dont le succès ne se dément pas. Malgré les tentatives d’incursions d’élus décroissants contre le projet, heureusement, les LGV vers Toulouse et l’Espagne sont sur de bons rails pour les premiers travaux au nord de Toulouse et au Sud de Bordeaux, sans parler des projets de RER métropolitains. Cela va donc accentuer la saturation de la gare et de son parvis.

En arrière de gare, au départ sur Belcier un simple pavillon faisait office de sortie du souterrain rue des Terres de Bordes. Surtout le hall 3 côté Belcier est sous-utilisé, pourtant fonctionnel et agréable, le projet initial a commis l’erreur majeure de ne pas prolonger les 3 souterrains existants en totalité sous les voies pour sortir vers 3 accès sur la rue des Terres de Bordes. La gare a donc des accès nord saturés et insuffisants au sud. Au bout de ce hall 3 sur une parcelle en triangle, en allant vers le fleuve, l’accès n’a pas été ouvert comme initialement prévu.

Pourtant en 1987, tandis que le métro devait se faire, les sous sols ont été creusés ainsi que les parkings. La logique pour l’arrivée de la LGV partielle Paris-Tours en 1993 permettait des accès directs vers les quais de la gare, une fluidité des circulations, surtout ils ont lancé un chantier majeur avec des moyens ambitieux, Il est dommage qu’en cet âge d’or où faire de gros projets n’entrainait pas des recours constants que Chaban n’ait pas élargi la rue Domercq devant la gare vers le pont du Guit puis la rue Amédée en accès direct vers les boulevards, ce qui nous vaut les constant embouteillages actuels…

Quelle est la cause de ce mauvais calcul en 2006? Le quartier des barres Saint Jean est rasé, sauf hélas la barre privée peu esthéthique face au parvis. Un urbaniste dira alors (Bruno Fortier), qu’une occasion de faire un projet qualitatif majeur a été ratée ici, en effet, ce foncier accueille des logements en partie sociaux sans grande ambition urbanistique ni architecturale (la tour Saint Jean est en plus abandonnée). En parallèle l’agence BLP lance le projet de parvis avec l’arrivée du tram ligne C… Les fameux lampadaires en forme de brosse-à-dents datent de cette époque.

Pour le tram, il y a un sous-dimensionnement et 3 gros soucis: les rames courtes initiales de 4 voitures sont saturées rapidement (il faudra donc les rallonger de même que les quais rapidement), ensuite les caténaires devant la gare (tandis que certaines banlieues comme Mérignac ont l’APS) qui défigurent la vue. Enfin aucune anticipation de bon sens lors du positionnement du tram pour par exemple envisager plusieurs lignes sur ce parvis. la ligne de Bus Express G va arriver devant la gare par le Cours de la Marne, mais pas dans son axe principal.

Pour mieux calibrer les projets, Alain Juppé a ensuite lancé l’OIN Bordeaux Euratlantique et les ZAC pour éviter de reproduire ce pêché originel, mais le mal est fait. Vers 2010, les riverains et élus sont frileux pour élargir le parvis sur la rue des Terres de Bordes (et donc démolir des ilots en ruine comme sur la rue Guyart ou la rue Morin). Un contre-cycle économique fait trainer aussi les projets de l’OIN qui en partie brade les quais de Paludate et positionne des bureaux sur la rue Armagnac, au lieu d’un contact direct devant la gare de Belcier…

Pourtant avec le temps, le foncier se libère, de vieux ilots de hangars en ruine disparaissent (cela prendra du retard pour celui de la rue Guyart, le projet est retardé par un contexte économique complexe). Du coup pourquoi ne pas avoir anticipé de l’espace pour un tram ou un bus le long de cette rue vers les quais? Canopia (La rue Bordelaise) est heureusement le projet (privé) qui va réaliser la percée piétonne et commerciale vers la Garonne, qui relance donc l’avant-gare mal anticipé et en actuellement en déclin, mais côté projet public rien de sérieux n’a été proposé sur l’angle rue des Terres de Bordes et rue Guyart…

Quel est l’état des lieux en 2024? La gare historique a une magnifique halle mais les quais sont saturés et inaccessibles (en raison de portiques de sécurité qui empirent la fluidité des flux de passagers). Ensuite les 2 souterrains sud sont inutilisés car en cul-de-sac, du coup le nord est saturé. Pire le parvis devant la gare avec son toit a très mal vieilli, il serait déjà nécessaire de le supprimer/remplacer. Les vélos, trotinettes et autres modes doux envahissent de manière anarchique le devant de la gare. Les parkings côté ville ne sont pas sûrs et trop petits, la dépose de taxis et des bus est bloquée derrière les ponts du Guit et du tram C (auquel la ligne D a été ajoutée sans voie dédiée après les Quinconces).

Le quartier Amédée nord qui attend son aménagement est coupé de la gare par un local vélo sur pilotis particulièremet mal localisé. Les jardins et le secteur du pont en U sont  en friche. Pour le hall de Belcier il est peu utilisé, les voitures stationnent anarchiquement rue des Terres de Bordes faute de vrai lieu de dépose minute. Aucun vrai transport ne passe sur cette rue pour le moment, pourtant proche du pont St jean.

Du coup face au constat une concertation dont les dés semblent pipés a été lancée:https://www.participation-grande-gare-de-bordeaux.fr/, si l’idée d’injecter 100 M€ semble opportune, le souci est que les annonces vont à l’opposé de ce qui doit se faire en priorité. Le tout aussi souffre d’un archarnement des élus écologistes pour rendre impossible la circulation en voiture vers la gare. En effet, dévier/ fermer les accès des grands axes directs (rue st Vincent de Paul) pour sauver 3 arbres (photos avant/après ci-dessous), s’obstiner à végétaliser un parvis encombré qui manque de surface, et surtout ne pas vouloir anticiper le potentiel métro (qui se fera si un basculement se fait en 2026 aux élections), va accoucher d’une souris et le projet sera à revoir dans 10 ans… Cet article de SudOuest montre de grosses erreurs: planter un square pour bloquer l’accès vers Amédée Nord et ses voies directes vers la gare par exemple est une ineptie.

Pourtant au départ pour la LGV vers Paris en 2017, JM. Duthilleul et l’AREP voyaient très grand, avec une immense double-halle en hauteur sur les voies non couvertes de Belcier, puis une descente en pente vers la Garonne (en rasant l’ilot Guyart et de la rue Cabanac). Ces projets ont filtré dans les cahiers de la concertation de la gare en 2012/17, et lors d’expositions sur Bordeaux en 2008/2010.

Le projet a connu 4 variantes, car faire un parking enterré avec la nappe phréatique pas loin aurait été complexe et coûteux. Mais même sans aller au bout, une partie de ce projet s’il avait été fait aurait été parfait. Le balcon a vite disparu mais la version 3 du projet pourrait devenir le futur de la halle qui connecte la gare Belcier à la halle ancienne par un système de passerelles. Ci-dessous les plans en coupe, en vue arrière avec à gauche la gare historique.

Le principal vrai souci est évidemment le manque de volonté politique des collectvitiés locales d’alors qui ont refusé d’investir sérieusement dans le projet. Du coup la dernière version a accouché du Hall 3, correct en soi, mais au parking très mal intégré et peu esthétique, financé par Vinci en pratique. Seul point positif le projet laisse la possibilité de phase 2 sur les voies non couvertes. Quelques travaux ont permis un mini-parvis sur Belcier, une percée sous le pont du Guit, et 2 autres parkings, mais étonnamment il n’y a pas eu de gare routière anticipée non plus.

Les modifications du pont du Guit et la création du pont de la Palombe au-dessus des voies ferrées ont permis de meilleurs d’accès ainsi que le doublement de la rue d’Armagnac par la voie nouvelle (rue des Gamins). Mais le souci est que ces voies sont trop limitées ensuite pour rejoindre les quais (abandon de la voie directe du Jardin de l’Ars du VIP, idem pour le tram ou le bus qui aurait permis par exemple de prolonger le tram D depuis carle Vernet vers le pont Veil).

Mais pourquoi tant d’inquiétude de notre part? Parce que le projet à minima envisagé par les mêmes équipes en 2017 et qui a en partie échoué ne répond pas aux besoins: il refuse de refaire des quais adaptés, surtout de prolonger les souterrains et hormis rendre continu le passage longitudinal le long du quai 1 en sous-sol, les 3 autres souterrains seraient des cul-de-sac. Ancune rampe en pente douce comme celle du hall 3 (pourtant très astucieuse) ne semble envisagée, et surtout ancune anticiption sur le potentiel arrêt de métro, possible sur le site du parking st Jean existant déjà creusé et connecté aux souterrains.

Ensuite leur projet envisage une passerelle au-dessus des voies au nord, la halle est classée et cela changerait la perspective, sans parler du non sens car le sud pour le coup n’a aucune desserte correcte des voies. La passerelle doublerait le pont du Guit et le souterrain continu au lieu de doubler ce franchissement vers le parvis Domercq de la gare plus spatieux et de libérer le parvis Louis Armand des bus et des taxis.Le projet de double halle abandonnée couvrait toutes les voies de Belcier en hauteur et alors cette passerelle avait du sens, mais ici quel intérêt (en plus monter les escalators avec des valises, poussettes, fauteils est complexe, descendre dans les souterrains a plus de sens).

 

Notre seul lot de consolation sera ENFIN une gare routière sous le pont de la Palombe, qui peut-être serait un futur hall 4 à terme? Sur le papier le dessin rend bien mais ne suffira pas, notamment sans élargir la rue Domercq dans sa section étroite devant le pont du Guit. Le carrefour du pont du Guit pose souci, celui du pont de la Palombe reste assez étroit, alors que passer par le secteur Belcier pour gagner la gare faciliterait la circulation automobile, indispensable et pourtant délibérément oubliée.

 

Il reste aussi plusieurs points oubliés que nous avons schématisés ci-dessous, réalisables entre-temps avant d’avoir un budget pour plus. Espérons une bonne gestion des fonds cette fois, qui répondent aux demandes des voyageurs, comme le prévoit la future gare bis de Toulouse Matabiau avec un design ambitieux, digne de grande capitale européenne. Toulouse a une gare ancienne (Matabiau) plus petite, mais pourtant de vrais souterrains, ils ont couvert en partie le Canal du Midi pour faire un parvis décent et surtout on mis les moyens en deign et logistique pour leur arrière de gare couplée à la gare routière en vue de l’arrivée de leur LGV directe vers Bordeaux-Paris en 3H.

Bordeaux reste un noeud ferroviaire majeur dans le sudouest de la France vers Toulouse et l’Espagne avec ses 17 voies (plus que Lyon la Part-Dieu avec 12 voies)… tout en ayant la plus grande verrière d’Europe (nombre de gares hélas ont été détruites par les guerres et l’urbanisme des 30 glorieuses).  Mais manque de grand boulevard d’accès vers la gare et de vrai parvis sur Belcier comme initialement prévu.

La base est de prolonger les 2 autres souterrains en totalité, de déplacer les 2 arrêts de Tram sur le parvis Domercq, de convertir le parking souterrain existant en station de métro avec sa rampe d’accès en pente pour permettre de cheminer en pente vers les souterrains devant de la gare (accès sécurisé) et enfin de percer le passage vers Amédée nord sous le pont du Guit (en démolissant les ilots du XXe siècle et les préfabriqués collés au pont tout en restaurant les immeubles de pierre anciens). Il serait pertinent d’exploiter la rue des Ateliers est en pente près du pont de la Palombe et permet de descendre et remonter vers le quartier Amédée haut. Et la rue des Ateliers pourrait se prlonger le long des voies vers Amédée Sud pour ensuite un accès plus direct sur les boulevards par la rue d’Aubéprie ou en couvrant les voies de train.

Nous souhaitons que soient ressortis et publiés les plans initiaux de la double halle AREP-Duthilleul, et que le projet de grande gare sur Bordeaux n’en ait pas que le nom mais réponde aux besoins réels des passagers et habitants de la métropole. La bonne nouvelle reste la performance de la gare, qui va logiquement au-delà des espérances initiales!

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Le pont Simone Veil est enfin ouvert!

Bonjour,

Jour de fête! 11 ans après notre article célébrant l’ouverture du pont Bacalan Bastide (devenu Chaban Delmas), c’est au tour du pont Jean-Jacques Bosc appelé pont Simone Veil d’accueillir ses premiers cyclistes et piétons avant les voitures lundi 8 juillet 2024.

Ce blog a 13 ans et coincidence, c’est à la même époque que les 5 candidats du pont Veil ont été désignés et leurs maquettes présentées sur Bordavenir.fr liste ensuite réduite à 2 finalistes dont le lauréat OMA (de Rem Koolhaas et Clément Blanchet) annoncé en 2013.

 

A titre personnel nous préférions les designs de certains concurrents (Marc Miram avec une arche, Marc Barani avec des Haubas et RFR avec un pont suspendu incliné), plus audacieux. Mais le projet de OMA a augmenté de 34 à 45 m la largueur du pont pour en faire un quai additionnel entre les 2 rives, dont 18 m sont consacrés aux piétons.

 

Le tablier est en acier et béton et courbe (à la différence des ponts routiers Saint Jean et Mitterrand). Le revêtement éclairci et le garde-corps sont austères (quelle sera la prise au vent). Mais à voir la foule lors de sa pré-ouverture, cela présage un certain succès, surtout le tablier cental pourra évoluer d’un bus vers un tram lourd ou un métro léger. 2 lignes de bus vont commencer par circuler dessus dès cet été.

La métropole alors sous la co-gestion de Alain Juppé et Vincent Feltesse a anticipé avec une pré-concertation, de multiples études et réunions publiques, et le design simple du pont réduit à son essence basique: un tablier sur des piles basiques ne laissait pas présager tant de retards et d’aléas de chantier. Ce pont comme nombre de chantiers a été fortement retardé, le principal souci après sa mise en chantier en 2017 a été l’incapacité du premier lauréat de finaliser les piles dans le fleuve sans demander une rallonge budgétaire, ce qui a stoppé net le chantier pendant plusieurs années.

Plutôt que de tout recommancer et de lancer un procès interminable, un compromis a permis à Fayat de finaliser la charpente en acier (chantier initial bien engagé), tandis que le groupe Bouygues a repris le chantier des piles dans le fleuve, en remplaçant les 18 pieux initiaux par pile par 4 grands tubes comme l’avait fait avec succès Gustave Eiffel dès 187o sur l’ancienne passerelle ferroviaire… Cela prouve que choisir le moins-disant n’était pas la meilleure idée.

Puis se sont succédés les crises du Covid (confinement total et arrêt des chantiers et inflation du coût du personne), et de la guerre en Ukraine (renchérissement du coût des matériaux et de l’énergie). Bref, voir ce pont avancer finalement à grand pas grâce à un chantier révolutionnaire et automatisé avec une trentaine d’ouvriers dessus en moyenne (3000 pour le pont d’Aquitaine années 1960 et 300 sur le pont Chaban 10 ans avant) montre à quel point la phase construction peut aller vite. Ce qui est lent est le financement, le politique et la gestion des contrats. En 2023 la charpente était posée par poussage depuis la rive droite.

En 2024 il y a eu le bétonnage du tablier, son revêtement, les finitions et la pose des équipements, surtout les travaux des abords en rive droite. Rive gauche la démolition de l’ancienne trémie de 4m de haut à laissé place à un nouveau passage plus en retrait, mais aberration, de 2,50m largement sous-dimensionné et occasionnant déjà nombre d’accidents. Rive droite la trémie voiture (emprise possible) a été réduite aux vélos, les retards multiples ont limité le budget et la qualité des parcs sur les berges mais ils sont présents.

Surtout ce retard de 4 ans du chantier a fait que la clinique rive droite ou l’Arena ont ouvert avant le pont, contraignant l’organisation des accès aux visiteurs de la salle. Pour la transformation des quais aussi rive gauche comme rive droite, initialement le pont devait permettre de fermer en partie les berges et le pont st Jean lui aussi reprofilé. Mais au final face aux retards, les chantiers ont eu lieu en même temps, cela générant de multiples embouteillages (couronnés par la décision de fermer le pont de Pierre aux voitures)!

Evoqué dès les années 1920, ce pont amont, donc ne nécessitant pas de travée mobile (le pont de Pierre fixe délimite la zone fluviale de la Garonne) boucle au sud avec le pont levant Chaban Delmas du nord les boulevards de la ville. Notre seul gros regret est l’ineptie et le dogmatisme des élus récents qui ont renoncé aux accès initiaux larges prévus dans l’axe des 2 ponts. Le pont Chaban a un carrefour en T ce qui sature les quais au nord, et le pont Veil des voies en T (une petite voie de bus directe cependant). Alors que le courage de faire des boulevards au format de la rue Lucien Faure aurait nettement amélioré les choses.

Bordeaux Octobre 2013 Quais de BRAZZA Vue depuis les piliers du Pont Chaban – Cottereau Fabien ( Quai de Brazza )

Un pont reste mieux que rien, le 6e pont routier, le 8e avec le pont TGV et l’ex passerelle Eiffel (en partie amputée), car il facilite déjà les liaisons dans une zone saturée, son voisin le pont Mitterrand (d’Arcins) étant pour l’axe nord-sud majeur vers l’Espagne et le pont Saint Jean urbain débouche en rive gauche sur un nouveau carrefour en virgule…

Notons aussi l’inauguration récente du Bus Express ligne G (le BHNS) entre la gare et St Aubin de Médoc via Caudéran. Nous y reviendrons prochainement.

Prions pour que d’autres grands projets en temps de disette financière soient relancés, car le métro est évoqué, ainsi que d’autres lignes de bus express ou encore une nouvelle reconfiguration des abords saturés de la gare dont les travaux préparatoires de la LGV vers Toulouse débutent. Rive droite près de l’Arnea les Rives de Floirac (ZAC des quais) prend forme avec des immeubles assez modestes. Rive gauche l’entrée de ville est spectaculaire côté Bordeaux mais il faudra modifier l’aspect délabré de la façade sur Bègles qui contraste fortement en face.

Mais il faudra coordonner et revoir le financement et l’organisation des projets pour ne pas revivre un tel retard, ce pont est un rescapé fort heureusement, souhaitons-lui longue vie et efficacité.

 

 

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