Les difficultés de Bordeaux avec les salles de concert.

Bonjour,

nous venons d’apprendre il y a peu que le projet de salle multifonction Grand Arena adossée à une surface commerciale de 30000 m² a été abandonné en raison d’un échec commercial, en effet, les surfaces commerciales n’ont pas trouvé preneur et la Communauté Urbaine de Bordeaux n’a pas renouvelé sa promesse de vente arrivée à échéance avec MAB comme le mentionne le journal sudouest du 17 février 2012.

Cet échec est assez ironique au regard de l’histoire lointaine de Bordeaux qui avait avec le Palais Gallien un amphithéâtre de 22000 places, soit la moitié de la taille du Colisée de Rome et l’un des plus grands de la France et le Grand Théatre qui a inspiré l’Opéra Garnier de Paris, car Bordeaux souffre du manque d’une salle de concerts digne de ce nom.

Tandis que les villes de banlieue se dotent de salles assez importantes: Krakatoa, Pin Galant ou encore Rocher de Palmer, Bordeaux se contente d’une patinoire salle de concert à l’acoustique médiocre. Pour la musique classique l’Auditorium de Michel Pétuau Létang devrait enfin ouvrir en 2013 après un chantier maudit: fouilles archéologiques, faillite du constructeur notamment… Le Palais des Sports massif, laid et peu fonctionnel de Victor Hugo sert depuis 30 ans de fait de salle de concert classique ce qui pénalise les activités sportives du coup.

L’Arena elle-même ou un Zénith sont indispensables au rayonnement culturel d’une métropole européenne. Bordeaux étant candidate malheureuse en 2013 de la capitale de la culture, la précipitation avait accéléré le projet de MAB développement. Mais la crise économique (qui a entrainé le départ de France de Planet Saturn, principale locomotive initialement envisagée par MAB), divers recours et pertes de temps qui ont empêché le projet de vite démarrer auront eu raison du projet Montecristo. De plus ce projet a été lancé trop tôt sans compter les retards de la LGV (initialement prévue en 2012) et du pont Jean Jacques Bosc.

Pour l’avenir, nous souhaitons voir la salle se positionner à son débouché actuel à Floirac du futur pont Jean-Jacques Bosc prévu en 2017, car sans cela le quartier ne fonctionnera pas et sera vide le soir. Plusieurs pistes sont évoquées par la Cub qui tranchera en juillet: le groupe Fimalac qui détient Axel Véga (qui gère la patinoire de Bordeaux) était prêt à acheter la salle. La solution idéale serait de leur confier la construction de la salle en plus de la gestion, cette solution ne modifiant pas la salle elle-même, prête à construire.

Euratlantique et la Cub pourraient aussi reprendre la main par des financements publics. Dans le cas de l’Euratlantique,  la salle resterait probablement sur un site proche, mais si la Cub intervient, le processus décisionnel serait long, complexe, sans compter sur une possible remise en cause de l’emplacement de la salle. Souhaitons que le sort cesse de s’acharner sur les salles de concerts de Bordeaux, qui comme Dijon ou Pau bien plus petites en taille, mérite sa salle de concerts.

D’autres projets ont été abandonnés comme la tour de Jean Nouvel sur l’ilot Saint Jean. Souhaitons que les grands dossiers comme le Centre Culturel du Vin ou le Grand Stade démarrent vite, car plus le temps passera, plus l’Unesco et les opposants radicaux bloqueront l’évolution pourtant nécessaire de l’agglomération.

 

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