Euratlantique les premiers programmes sont achevés.

Bonjour,

Bordeaux Euratlantique est en vitesse de croisère, environ un tiers de programmes est livré, en particulier quai de Paludate et sur le secteur Armagnac. Pour un rappel de nos messages liés au quartier depuis 2011, c’est ici que vous trouverez l’ensemble des articles dédiés. Après la phase des chantiers, l’aménagement des espaces publics suit son cours et commence à donner un aperçu du visage du quartier à terme, voici un tour d’horizon (photo des Citernes du quartier Amédée St Germain).

L’OIN Euratlantique se divise en plusieurs secteurs, Bordeaux Saint-Jean Belcier près de la gare, sur la Rive droite avec Garonne Eiffel et enfin sur le secteur de Bègles-Garonne. Ce dernier secteur Bègles Garonne en est à l’étape de définition, et hormis quelques réalisations plus en retrait (ex-cité Yves Farges devenu le quartier des Terres Neuves), peu de choses ont bougé. La Cité Numérique son équipement phare est un ancien centre de Tri Postal en partie démoli, en parti renové pour créer des bureaux, le projet est presque achevé, bien que l’on puisse regrettter un démarrage difficile et surtout très lent, le pari est bien engagé. Le projet architectural est assez massif (au vu du bâtiment initial) tandis que la place des Terres Neuves reste très minérale et le souci de délinquence persiste. Cependant avec l’arrivé (retardée) du pont Simone Veil, la requalification des Boulevards et des quais Wilson et Moga ce secteur pourrait évoluer mais plus après 2020. Il peut être vu comme une réserve foncière. Ci-dessous la rue percée et plantée d’arbres de l’ancien tri postal: la Cité Numérique.

En face en rive droite Garonne Eiffel s’étend de part et d’autre des ponts Saint Jean et Ferroviaires, à cheval sur Bordeaux et Floirac. La ZAC des quais voisine a bien avancé, la Nouvelle clinique du Tondu a ouvert ses portes, la salle de concerts Arena a un franc succès également depuis son ouverture en 2018.

Reste que le chantier du pont Simone Veil retardé freine les projets à ses débouchés en rive droite. Ses débouchés pourraient-ils évoluer suite à l’idée de boucler les boulevards en tracé plus direct en rive droite? Bordeaux-Belvédère (projet en vidéo) est le secteur central de Garonne Eiffel, la plupart des chantiers visibles sont ceux du secteur central Bordeaux Belvédère, qui a désormais son site web des promoteurs (Nexity, Cogedim et Pitch associés). Le talus du pont Saint Jean a été nivelé, les premiers programmes sont commercialisés ou en chantier, l’opération de belle qualité architecturale offira une place terrasse face au fleuve de la taille de la Place de la Bourse.

Photo de gauche, le site du futur Belvédère, à droite la maquette du projet centré sur le pont St Jean. Le quartier aura des tons clairs en pierre (ou imitation) pour mieux s’intégrer à la ville UNESCO.

Plus à l’est la cité de la Benauge sera rénovée (dont la barre D vétuste qui sera rasée) un transport citculera sur son emprise à terme. Pour Garonne-Eiffel, le projet (entièrement modélisé en 3D avec le BIM) devrait voir son front de Garonne bien avancé d’ici 2/3 ans. Plus loin sur les quais, les opérations de Fayat sont en cours de finition.

En retrait des quais, l’ilot Dunant et des programmes immobiliers sont en phase de lancement. La caserne des pompiers rive droite sera aussi relocalisée entre les voies ferrées et le pont St Jean.

Revenons donc au coeur du projet autour de la gare (doublée depuis l’ouverture de la LGV en 2017). Le secteur de rénovation s’est étendu à la ville ancienne entre les rues Peyronnet (limite du quartier Sainte Croix) et la rue Domercq face à la gare. Ce secteur d’entrepôts, de supérette et de parkings est appelé à connaitre une spectaculaire transformation avec le percement d’une immense rambla commerciale, la rue Bordelaise (promteur Apsys). Le projet est en concertation, la rue sera large, plus arborée également et pourrait se réaliser d’ici 2025.

A noter que le retard du pont Simone Veil a décalé le chantier de suppression de l’un des échangeurs du pont Saint jean en rive gauche (il est prévu de réduire la voilure et de dévier le trafic sous le pont TGV). Par ricochet, le chainon manquant des quais entre le quai Paludate/ boulevard Moga et celui de sainte Croix sera réalisé une fois le pont Simone Veil en service (pas au mieux avant 2023), ce sera un parc animé d’équipements et commerces.

Pas loin la passerelle Eiffel est en travaux de conservation le temps de lui trouver un usage futur. Actuellement le but est de la consolider (au départ sa démolition a commencé lors du chantier du pont TGV Garonne à 4 voies, mais l’UNESCO a décidé en cours de route de la conserver, du coup elle n’a pas plus d’accès aux quais en rive gauche).

Le secteur de la place André Meunier a connu nombre de retards et finalement elle sera finalisée pour l’été, tandis que l’ilot Santé Navale arrive à son terme. La place Dormoy suivra car un réservoir de retenue d’eau sera créé en-dessous. Face à la gare l’hotel Atlantic est en rénovation, mais le parvis de la gare qui a été malé réorganisé il y a une dizaine d’années pourrait évoluer vu sa saturation (il manque une gare routière notamment).

Plus au sud le quatier dit du « croissant » Amédée Saint Germain était composé d’anciens entrepôts en dénivelé de la rue du même nom commenceà changer. les hangars et citernes partimoniaux seront conservés, un immense jardin central créé, et nombre de logements construits (côté rue) et bureaux créés (coté voies ferrées). Le pont de la Palombe déjà posé sur les voies commence à voir ses accès en création de cet autre côté du fleuve ferroviaire.

En face se situe le quartier Armagnac dont les friches ont laissé place à l’ilot d’Armagnac entièrement achevé (espaces publics et piste cycable compris). Les parkings étendus du hall 3 de la gare (dite gare Belcier), dont en finition. Cette deuxième halle peu utilisée va monter en puissance. Face à l’ilot d’Armagnac initial, le programme quai 8.2 (photo du haut) est presque entièrement occupé. L’ilot TriBeQua du tri postal de Belcier va démarrer mi 2019 (il conservera une partie du tri postal).

Juste après ces immeubles, la tour en bois Hypérion emblématique est en chantier (sa partie bureau) et ne sera pas isolée car en 2020 sa soeur jumelle Silva (co-lauréat du coup relocalisée et légèrement redessinée) démarrera sur une parcelle voisine. Le nouveau design de la tour Silva est très réussi, de mémoire sur les plans une dernière tours de 50m pourrait se faire dans le secteur. Cette parcelle a été créée sur l’ancienne rue Carle Vernet au carrefour routier très mal organisé, une nouvelle configuration simplifiée en croix devrait voir le jour d’ici l’été.

Plus vers le sud, le quartier dit Armagnac Sud le long de la voe du tram C, l’EPA envisage de bureaux, logements et d’une école d’ingénieurs Yncra en photo ci-dessous (groupe HEI), en partie en bois, au pied du pont de la Palombe, dont la voie d’accès coté Armagnac est presque finie (ouverture prévue en 2021).

En longeant la rue des Maraichers (anciennement Carle Vernet), la tour Innova (au design adapté avec un socle de couleur claire) offre ses 50 dans l’axe de la place Armagnac.

Au centre du jardin de l’Ars se trouve une école primaire en finitions, la halle ferroviaire Gattebourse conservée abritera avec un batiment jumeau un musée mystère dont nous attendons de savoir le contenu. Le parking voisin et les immeubles Green Station sont habités, leur dernière phase Hyde Park sera finie en fin d’année. Plus vers les quais les immeubles Horizons de Nacarat et Lumi de Clairsienne (logements et bureaux) sont à mi-hauteur.

Juste en face de cette rue, le MIN (Marché de gros alimentaire) de Brienne sera conservé, certains bâtiments réhaussés, reconstruits sur site pour réduire son emprise au sol, un appel à manifestation d’intérêt AMI a été lancé au MIPIM 2019 (photo de droite), en espérant des projets de qualité. Sur le terrain du  hangar Olano, des logements seront réalisés par exemple, dont le chantier a débuté.

Surtout, la partie la plus prometteuse du quartier: nous avons vu sur le site de l’architecte Francois Leclercq (images enlevées depuis) un immense et très beau projet Quai de Brienne. Au débouché du futur pont Simone Veil (dont les voies d’accès sur berge et la trémie sont en travaux malgré l’arrêt du chantier du pont lui-même). Sur le site de la concession BMW, sont prévus des immeubles assez hauts et denses, qui formeront une porte d’entrée visible de loin et spectaculaire (la concession sera relocalisée sur site). Même si il ne semble pas confirmé, la plaquette de promotion 2018 de l’EPA au MIPM montrait déjà ce projet, qui va créer une véritable tête de pont, vu que le pont est lui-même assez plat et peu visible de loin.

Les quais eux-mêmes devraient voir les aménagements commencer d’ici 1 an, hormis le boulevard sur les berges dont les permiers aménagements débuteraont vers 2020, le jadin de l’Ars devrait commencer, dessiné par OLM paysagistes, même si rien de bien concret ne sort de terre à ce jour. Au pied du début du jardin de l’Ars, les ilots du promteur Pichet sont livrés, avec logements et l’immeubles de bureaux bois pionnier, haut de 30m environ.

Le quai de Paludate, célèbre pour ses discothèques est le plus avancé. La tant attendue Méca qui inclut entre autre sle musée d’art contemorain de la Nouvelle Aquitaine va ourvrir ses portes en Juin, les travaux du parvis et les finitions étant quasiment terminés, le déménagement a déjà eu lieu. Le parking Paludate, la Caisse d’Epargne (siège régional) et la halle Debat Ponsan reconvertie en restaurants et hôtels commencent à se faire une notoriété dans Bordeaux. la Piscine pourrait, après une très longue attente, voir son chantier démarrer d’ici 2 ans.

Les chais Millésima sont aussi un très beau projet, dans la veine de celui de la maison sur-élevée d’une extension moderne de l’architecte FGA, modèle qui aurait eu le mérite de sauver les belles arches des chais sur ce quai s’il avait été défini en amont (on aurait évité quelques immeubles qui gâchent le paysage de par leurs volumes et design inadaptés au passé du quartier (siège de Vinci et la Compagnie Fiduciaire notamment). Ces chais ont restauré de belles façades et lors des nécessaires démolitions, ils ont eu le mérite de créer des immeubles modernes dans les formes et volumes voisins, ce qui est une réussite.

Sur l’autre côté du quai, le quartier d’échoppes Belcier sera en partie conservées avec sa place de village, bien que nombres de maisons et hangars déléabrés  aux abords de la gare et des quais commencent à disparaitre. des voies piétonnes et apaisées seront créées. Les maisons insalubres pour certaines, rue Son Tay et Morin disparaissent. Les programmes ne sont pas encore dévoilés pour les remplacer. Une école de formation des orchestres nationaux est prévue ilot Guyart (ruelles assez étroites et sordides), la discothèque la Plage qui est immense se reocnstruirait sur site sur plusieurs étages et un terrain plus réduit (à prendre avec précaution car le projet a changé maintes fois depuis son évocation, en raison de négocations complexes).

Ci dessous en photos, les chais/hangars de la Distillerie rénovée (restaurant), les bureaux de l’architecte FGA (maison réhaussée) et d’Axanis le bailleur social sont presque finis ou occupés. Plus bas les immeubles Opus 33, de la Compagnie Fiduciaire montrent les errements avant la charte architecturale de l’EPA, depuis cette charte les immeubles sont mieux intégrés au quartier.

Nous regrettons notamment que l’immeuble Vinci soit non seulement trop massif (aucune intégration urbaine), mais surtout que les finitions soient bâclés, ne correspondant en rien aux rendus initiaux et masquant la Méca depuis la gare.

Rue du Commerce, les boites de nuit sont tombées, seules les plus belles façades de chais sont conservées, pour créer des logements (la Cours Ségur) et un Hotel Meininger. L’immeuble Upsilon n’a pas démarré, mais déjà le bout du quartier entre le quai et les voies ferrées a sérieusement entammé sa mue. Les maisons et chais du bar-restaurant le Comptoir du Jazz ont été détruits pour créér des logements et bureaux le » Port de la Lune », un projet juste en face sur le quai (parvis Corto Maltese de la surface de la place de la Victoire)  le relocaliserait.

  

Plus loin le projet de COSA qui va réaliser un parking imitant les arcades des chais (hélas pas conservées par Vinci sur l’ancien site du Viandock ou encore sur l’ancien Comptoir du Jazz), le tout surmonté de logements assez qualitatifs, ce chantier a démarré également.

Les trottoirs défoncés et les quais en friche commencent à s’habiller de revêtements soignés et d’arbres. A noter aussi dans le projet de Reichen-Robert et Associés initial, la piste cyclable du VIP (Vélos Intermodalité, Piétons) qui commence à se matérialiser (rue Armagnac entre autres sur la photo du bas).

Reste le gros point noir, le retard du pont Simone Veil, les nouveaux marchés pour les piles et le tablier central (l’estacade  provisoire dans le fleuve est déjà posée) sont en cours, prions que le retard ne soit pas trop important, car tant en matière de circulation routière: bouclage des boulevards, que piétons/vélos, sans parler des transports en commun, ce pont est urgent.

Actuellement, le pont Saint Jean a une configuration autoroutière qui débouche sur un cul de sac (ou presque), et le pont Mitterrand de la rocade a perdu sa piste cyclable (il est par ailleurs très éloigné). Un autre point à régler sera la gare routière inexistante). En tout cas nous pouvons être satisfaits malgré queqlues immeubles ratés ou perfectibles de voir que la plupart des gros chantiers sont terminés ou bien engagés.

De plus nous pouvons noter que la demande de bureaux a explosé, à tel point que le périmètre initial pourrait être étendu, ce qui était difficile à imaginer en 2009 aux prémisces du projet !

 

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